Hâte et Peur

Je suis en pleine préparation à l’accouchement. Même s’il s’agit d’un deuxième accouchement, j’ai repris des séances de préparation parce que ça me permet de prendre du temps pour cette grossesse et que ça fait toujours du bien de revoir les exercices de respiration et d’étirement. J’ai juste choisi d’éliminer la séance « Chant prénatal » qui ne m’avait pas trop plu. Du coup, je commence à penser à ce deuxième accouchement qui se fera dans une clinique de niveau 1 en salle physiologique toujours et sans péridurale si possible entourée par une des sage-femmes qui me suit et peut-être par PtBichon.

Ces séances de préparation à l’accouchement remuent pas mal de chose en moi. Mélange de Hâte et de Peur.

 

Hâte de revivre ce moment magique de la découverte de cette vie qui s’agite en moi.

Hâte de ressentir en moi les signes qui annoncent cette venue, de revivre ces sensations que je sais douloureuses mais qui mènent vers le bonheur de la rencontre de ce nouvel être.

Hâte de le saisir dès sa sortie et de le prendre dans mes bras, de sentir son corps chaud contre le mien, cette fusion des premiers instants.

Hâte de lire dans les yeux de Puminou la fierté et le bonheur d’être à nouveau père.

Hâte de redonner le sein et d’avoir la satisfaction de pouvoir répondre à ses besoins de sécurité, de faim.

Hâte de découvrir les premières interactions entre Cadeaute et son petit frère, de chercher des ressemblances entre eux.

Hâte de savoir quel sera le caractère de Cariboutchou… Sera t’il aussi facile que sa soeur ?

 

Mais aussi

 

Peur du déferlement d’émotions qui va suivre la naissance avec le chagrin de l’absence de ma maman.

Peur de ne pas accueillir correctement cet enfant du fait de ma tristesse. Peur de craquer et de m’effondrer alors que j’ai retrouvé actuellement un équilibre.

Peur d’avoir à gérer les réactions de l’entourage qui me parleront forcément de ma maman absente.

Peur de ne pas pouvoir répondre aux besoins de 2 enfants en bas âge et de délaisser soit la grande soit le petit.

Peur d’être rejetée par Cadeaute qui pourrait m’en vouloir…

Peur de « moins » aimer ce deuxième s’il est plus compliqué à gérer que sa sœur.

Des peurs irrationnelles et qui je pense touchent pas mal de maman en attente du deuxième mais aussi des peurs plus personnelles en lien avec cette histoire familiale récente qu’il va falloir gérer.

23 réflexions sur “Hâte et Peur

  1. Je pense que lors de la phase de désespérance pendant l’accouchement tu risques de craquer un bon coup et de pleurer ta maman, ce qui serait normal au moment de devenir à nouveau toi même maman. Peut être faut il accueillir ce chagrin plutôt que le retenir? Pour le reste fait toi confiance. Il y aura des moments magiques avec les 2 boutchous, de moments plus difficile (régression et/ou rejet de l’ainée et/ou jalousie ou bien rien de tout ça), mais quand on fait au mieux quand l’intention est là ça finit toujours par aller. Je ne sais pas si mon commentaire est très utile, je sais bien que toutes tes peurs sont normales et que ce que je dirai n’y changera rien, mais je voulais te soutenir et te dire que ça va aller (et punaise je t’envie j’adore ces moments là!!)

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  2. Ce partage peur et impatience est bien normal. Un deuxième chamboule aussi même si on connaît déjà car il faut construire un nouvel équilibre. C’est pas évident et ca peut prendre un petit moment mais tu as une super équipe a tes cotés un Puminou super papa et une grande soeur que j’imagine tellement bien en petite maman toute douce et affectueuse.
    Je te souhaite (Mais pas tout de suite) une très belle naissance.

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  3. Il ne faut pas faire barrage à tout ça : oui tu penseras à ta mère, oui tu auras du chagrin de son absence, oui tu seras heureuse, oui tu les aimeras différemment (pas + pas – mais différemment). N’appréhende pas de ressentir ou de ne pas ressentir parce que tu ressentiras. Il va simplement falloir rester ouverte et accueillir ces sentiments qui vont être nécessaire à ton/votre bien être à venir.

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    • Je crois que Tittounett a les bons mots. C’est ça. Vis tout ca comme tu dois le vivre et ne retiens pas tes émotions. Oui ce sera dur, oui ce sera encore plus dur compte tenu de ton histoire personnelle, oui ce sera également merveilleux et tu apprécieras encore plus ce bonheur aussi en raison de ton histoire personnelle…
      Et tu ne délaisseras pas petite Cadeaute, tu t’en occuperas différemment. Tu trouveras un équilibre. C’est certain.
      Bisous ❤

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  4. N’hésite pas à expliquer à tes bouts de choux les raisons de ton chagrin. Tu as le droit de pleurer ta maman tout en étant heureuse d’accueillir ce second bébé. C’est la force de l’humain de ressentir une palette infinie d’émotions 🙂
    Je te souhaite un bel accouchement.

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  5. Je partage certaines de tes peurs effectivement, cette peur de ne plus avoir assez de temps pour le premier, de ne pas aimer autant le 2eme. C’est difficile de le dire à voix haute, et pourtant tellement vrai. Prends bien soin de toi

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  6. J’ai perdu ma maman il y a 18mois et je dois avouer que c’est difficile de pas l’avoir à mes côtés… C’est une des injustices de la PMA la plus violente, ne pas avoir pu rendre ma mère grand mère… Mais tu t’y prépares, ça va les choses un poil plus simple… Bon courage pour l’accouchement physio!

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  7. Je partage tes peurs… Mais aussi cette hâte de revivre l’arrivée d’un tout petit.
    Le manque de ta maman doit en effet se faire encore plus ressentir à l’approche du terme, mais tu sauras retrouver des repères.
    Avoir Ptbichon pour accoucher : le rêve ! (Ici, j’aimerais tenter un accouchement physio également, vu comme la péri m’a été utile pour Mini-Koala…. Mais j’ai bien peur de craquer en plein milieu… Il me reste 6 mois pour trancher!)
    Bonne dernière ligne droite (1er Avril, c’est bien ça ?)

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  8. Le coeur est capable de bien plus qu’on ne croit. Et l’Amour qu’il donne à cette capacité de se sublimer, « dédoubler » et de répondre dans le meilleur sens qui soit de façon innée. Ta maman sera toujours non loin de toi, et évidemment que des pensées iront vers elle. Bonne préparation pour la venue au monde de ta cadeaute. Des bises !

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  9. Des peurs bien naturelles que je partage, tout en sachant au fond de moi que ça ira.
    Chéri a perdu son papa et quand notre grumeau est né cela l’a beaucoup remué. Je crois que c’est quand il a accepté ce chagrin et arrêté de vouloir le combatte que c’est allé mieux.
    Je t’embrasse fort

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  10. Mi-mai, déjà !!! On se pose les mêmes questions que toi, pour décider si on tente un petit deuxième ou pas… J’ai l’impression que c’est un peu le cas de tout le monde quand il s’agit d’agrandir la famille.
    Mais avec la perte de ta maman, j’imagine combien c’est difficile, le manque doit se faire encore plus ressentir dans ces moments de doute et raviver le chagrin… Je te souhaite de profiter de la fin de la grossesse malgré tout. Je t’embrasse Margouilla.

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  11. Tout ce que tu écris est très vrai: j’espère que le fait d’avoir écrit cet article t’aide à affronter ces sentiments ambivalents. Mais je suis convaincue que ta maman sera présente dans chaque chose que tu transmettras à tes enfants et qu’elle t’a transmise. Je t’embrasse fort 💕

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  12. J’imagine combien la fin de ta grossesse est impactée par la perte de ta maman et par les questions qu’elle génère. Perdre sa mère est une vraie épreuve mais le vivre pendant cette période de fragilité émotionnelle qu’est la grossesse doit vraiment être très difficile. Tes questionnements et peurs me paraissent tout à fait normaux et même seins : ils te permettent d’une part de faire ton travail de deuil et d’autre part de te projeter vers la vie à 4.
    Je suis sûre qu’une fois que Cariboutchou sera né, les choses se feront de façon naturel. Avec des hauts et des bas bien sûr, c’est la vie qui veut ça mais chacun trouvera sa place.
    Je t’embrasse très très fort ❤

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  13. Pour avoir eu malheureusement des connaissances ou amies ayant perdu un parent durant leur grossesse il ne faut pas en minimiser le traumatisme et un soutien psychologique est souvent très Aidant. De même la question du deuxième enfant, l’amour, le rejet, les emotions sont des réalités et ce n’est pas toujours facile d’y faire face, de plus en plus de personnes spécialisées en soutien à la parentalite proposent leurs services. Car oui une naissance c’est merveilleux mais le chemin est parfois semé d’embûches et la fragilité émotionnelle d’une jeune maman importante…..tu as mille fois raison de l’anticiper !

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