Gérer l’échec

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Deux choses m’ont amenée à réfléchir et écrire sur la question de l’échec :

-Tout d’abord un article sur un blog (je ne sais plus lequel, désolée)  il y a quelques temps où l’auteur partageait la lettre qu’elle avait envoyée à son gyneco. Dans cette lettre, elle y parlait de l’attitude de ce médecin qui l’avait blessée et évoquait la possibilité que cette réaction puisse être expliquée par le malaise du médecin face à l’échec. J’ai alors réfléchi à mes réactions de médecin face à l’échec.

– Ensuite, bien entendu mon premier échec en PMA, l’échec de l’IAC1.

Dans ma vie, j’ai eu la chance de ne pas connaitre beaucoup d’échecs. J’ai réussi mes concours du premier coup, obtenu le poste que je voulais, connu aucun échec amoureux…

En fait mon premier échec personnel c’est bien cette incapacité à donner la vie. Et contrairement aux concours où le travail permet d’augmenter les chances de succès, il n’ y a malheureusement rien que je puisse faire pour changer la donne.

En revanche, dans ma vie professionnelle, j’ai eu à gérer de nombreux échecs.

Echecs de diagnostic : désolée, je ne sais pas ce que vous avez, je ne peux pas expliquer vos symptomes.

Echecs de la science : c’est idiopathique, inexpliqué, on ne connait pas la cause

Echecs des traitements : vous ne réagissez pas correctement au traitement.

Echecs dans la relation médecin malade : le plus dur pour moi. Quand je ne réussis pas à convaincre un patient à suivre un traitement indispensable, quand un patient m’énerve et que je deviens moins empathique.

Mon attitude face à ces échecs est très variable. Bien sûr, je suis triste quand un patient ne répond pas aux traitements et que son pronostic vital est mis en jeu. Mais si je sais que je lui ai donné le meilleur traitement, j’accepte plus facilement d’être impuissante, que la maladie a été plus forte.

Je suis beaucoup plus mal à l’aise et stressée quand je suis en échec diagnostique, quand je ne comprend pas ce dont souffre mon patient et comment l’aider, quand je n’arrive pas à établir une relation de confiance médecin-malade. Dans ces cas là, il m’arrive de mal réagir en étant sur la défensive, de choisir de dire que c’est probablement psy même si je n’en suis pas sûre. D’autre fois, je prends du recul, j’avoue mon impuissance et j’essaie d’orienter le patient vers un confrère pour un autre avis, de proposer des prises en charges alternatives (osteopathie, acupuncture). J’essaie de tout faire pour que mon patient ne se sente pas abandonné mais parfois il est plus facile de dire : je ne peux rien pour vous.

Pour ma première IAC, j’ai assez bien vécu l’échec. Peut-être parce que je sais que j’ai tout donné, qu’on ne pouvait pas faire mieux…comme avec mes patients qui ont reçu le bon traitement pourtant inefficace.

En revanche, je vis toujours mal l’absence de diagnostic dans notre cas : pourquoi ça ne marche pas alors que tout est normal, pourquoi ces fausses couches inexpliquées? Et si ça venait vraiment d’un blocage psy, comme tout le monde semble le suggérer.

J’ai parfois peur qu’on ne trouve aucune raison à ces échecs, qu’on ne puisse donc rien faire pour y remédier. Peur qu’on me dise que la PMA a échoué sans qu’on sache pourquoi.

La seule chose dont je suis sûre c’est que je ne m’avouerai pas vaincue tant que je n’aurai pas joué toutes les parties. Je sais aussi que ce parcours aussi dur soit-il m’aide à mieux me connaitre et à mieux comprendre mes réactions face au stress et face à l’échec. Peut-être que je vais devenir un meilleur médecin grâce à ça.

42 réflexions sur “Gérer l’échec

  1. C’est dur de ne pas comprendre pourquoi ca ne marche pas, surtout pour un esprit cartésien comme celui d’un médecin (bonjour le cliché, desolee). J’ai vécu ca (échec de nidation dans mon cas) et d’ailleurs, on ne sait toujours pas « pourquoi ». Accepter de ne pas savoir pourquoi est déjà un bon début.
    Pour le côté psy, j’ai toujours été certaine que cela jouait probablement (pour les infertilités féminines uniquement) (et d’ailleurs, je suis mal placée pour prétendre le contraire), donc c’est une piste, mais cela ne fait pas tout. Mais, oui, ça aide d’être bien dans ses baskets.
    J’espère que cet échec sera le dernier… A quand la numéro 2 ?

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    • Moi j’ai quand même l’impression que le psy a parfois bon dos quand on ne sait pas expliquer, alors que nous ne savons pas tout des mécanismes de la reproduction. Et ce discours est très culpabilisant pour les femmes, en plus. En revanche, ce que je sais, c’est que l’infertilité ébranle beaucoup de choses en nous, et que l’on a souvent besoin d’un accompagnement psychologique, mais surtout pour aller mieux, sans chercher autre chose que son propre équilibre.
      Mais évidemment, il y aura toujours des tas d’exemples qui laissent penser qu’il y avait un « blocage ». N’est-ce pas uniquement un hasard, car pour un couple donné, la reproduction peut être une affaire de loterie, tant de facteurs entrant en jeu ? Je n’ai pas la réponse bien sûr, et je pense que personne ne l’a, mais j’ai vu beaucoup de femmes souffrir du discours psy sur leur infertilité, alors je trouve que cela aggrave plus la situation qu’autre chose.
      Des bisous !

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      • Oui. Je pense que le psy peut jouer, mais comme je l’ai dis, ce n’est pas LA solution qui changera la donne 😉 Le coté psy aide a etre mieux dans ses baskets, mieux vivre les protocoles, moins stresser… Et dans mon cas, retrouver une ovulation des que j’ai demissionné (enfin qqs temps apres). C’est ce que j’ai dis non ? Apres, personnellement, les medecins ne nous ont jamais demandé de privilegier la voie psy et nous ont tj dis que notre infertilité etait inexpliquée « en l’etat des donnees actuelles de la science » comme le dit si bien Miliette.

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      • Oui oui, ne t’inquiètes pas, j’avais bien compris, mais je pense aux lectrices de l’ombre à qui on a dit, dans l’entourage, que « cela viendra quand cela devra venir, c’est dans la tête, il ne faut pas stresser, partir en vacances, etc etc… », Alors c’est pour cela que j’ai mis ce commentaire, en pensant aux femmes qui souffrent du discours « il y a une part de psy ».
        Petit exemple. Au moment du transfert, le gynéco m’a dit : « attention, restez zen, cela compte », et je trouve ce genre de conseils totalement contre-productifs. Vu notre parcours (4ème FIV), je peux te dire que l’on est devenu zen par la force des choses. Mais pour une femme qui a son premier transfert, c’est super flippant ce genre de conseil ! On peut dire à une femme de se reposer, d’éviter de se mettre trop de contraintes, de se faire du bien dans une période tout de même très étrange, mais comment empêcher quelqu’un de « stresser » ? Et à partir de quel moment on « stresse » ? On ne domine pas vraiment ce genre de choses, on peut juste mettre en place des stratégies pour se relaxer, c’est tout. Forcément, en PMA, on peut difficilement s’empêcher de penser à certains moments de la tentative en cours, et dès que l’on a un petit moment d’angoisse, on pourrait arriver à se dire « meeeeerde, je stresse, donc je vais tout faire foirer par ma FAUTE ». Et cela, je trouve que c’est terrible, parce que la PMA est déjà assez difficile comme cela à vivre, sans se rajouter de la culpabilité.
        Bon désolée pour ce long commentaire, tu vois que cela sent le vécu, tout ça !
        Des bisous Marivalou !

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      • Aaaaaah, j’avais répondu et mon tel a tout effacé. Tout a fait d’accord avec toi sur les conseils inutiles post transfert (nan mais serieux ?). D’ailleurs ma doc se limitait a un « bonne chance » avec un grand sourire, et je crois que ca suffit a repartir positive chez soi.
        Quant au stress, on stresse toutes post transfert, c’est inevitable, et pourtant, certaines reussissent. Donc, je ne pense pas que le stress influe plus que ca…

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      • Moi j’ai eu une phrase des biologistes que j’ai trouvé très bien juste après le transfert: « bon courage pour l’attente ». Ils savent donc que c’est dur, et ces mots sont vraiment plein d’humanité. Ils savent bien que l’on ne maîtrise pas grand chose et que l’on ne peut rien garantir à un couple, ce qui fait forcément cogiter…

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    • C’est très frustrant pour moi l’absence de cause. Ça me renvoie à tous mes patients aux symptômes inexpliqués, les douloureux chroniques, les fatigués chronique sans maladie sous jacente. Avant, je leur disait c’est psy, arrêter de consulter les médecins et ils m’énervaient en me prenant du temps alors que je ne pouvais rien pour eux. Maintenant, même si j’avoue que certains m’énervent toujours un peu, je prends le temps de leur expliquer que c’est inexpliqué mais ça ne veut pas dire qu’il y a rien.

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  2. Merci pour ce post. Tu sais, du côté des patients, la question de la confiance avec l’équipe médicale est aussi centrale, surtout quand on a plein d’échecs au compteur. En pma, j’ai l’impression qu’il n’y a pas de consensus médical clair sur ce qui convient ou pas de faire, et à cela s’ajoute les contraintes d’organisation des centres devant le nombre croissant de patients pour des moyens pourtant limités. Alors on peut douter d’être dans le bon centre parfois. Chacun fait sa cuisine, car quoique l’on dise, la pma reste très empirique devant les mystères de la reproduction…
    Tu dois être un médecin formidable.

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    • Je suis pas un médecin formidable mais j’essaie de faire de mon mieux. Le parcours PMA me fait prendre conscience de beaucoup de choses dans la relation medecin malade et je le prends en compte pour mon exercice. C’est sûr qu’il y a encore beaucoup de mystère en biologie de reproduction. Bises

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  3. Il est beau ton post. Tu sais, après « inexpliqué » je rajoute toujours « en l’état actuel des connaissances médicales ». La science ignore encore beaucoup de choses en ce qui concerne la reproduction.
    Prend les exemples de Zapp ou Lucette, c’est pas « bizarre » que ça fonctionne quand on passe aux FIV ?
    Pour moi ce n’est pas un hasard. Et puis le diagnostic, si j’entends qu’on puisse à peu près le poser « facilement » pour nos hommes (bien que souvent on n’explique pas l’origine du mal) pour nous ça me semble compliqué…
    Comment mesurer la qualité de nos ovocytes ? Déjà au microscope c’est pas flagrant, mais quand ils sont dedans nous…
    Alors pitié pitié ne culpabilise pas, je t’en prie. Il y a peut-être éventuellement quelques facteurs psys qui pourraient venir s’ajouter à des causes physiologiques, mais NON d’une manière générale c’est pas dans nos têtes, même en inexpliqué…
    Des bisous

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  4. Oui c’est dur de ne pas comprendre. Mais comme me l’a dit mon super gynéco PMA: « si on ne sait pas d’où vient votre problème, c’est tout simplement que nous avons atteint les limites de la médecine actuelle. Il faut encore progresser ». Ne culpabilise pas surtout. Bisous

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  5. Il n’y a hélas pas de façon miracle pour gérer les échecs surtout quand on ne maîtrise rien. Comme toi, je n’ai jamais échoué sur tout ce qui est tangible (etudes, boulot….) en clair tout ce sur quoi j’avais une prise. Parce que je suis perfectionniste et je me suis toujours donné les moyens, peut être pour compenser tout ce que j’ai subi étant petite. Le hic dans la Pma c’est qu’il n’y a pas de scénario type, pas de bonnes pratiques, on ne contrôle absolument rien. Et ca moi personnellement je ne le supporte pas. Comme toi, j’ai énormément de mal à ne pas mettre de diagnostic sur notre situation. Comment nous guérir, contourner le pb quand on ne le comprend pas?
    Mais je partage ton analyse, il faut tout essayer même quand on y croit plus car le pire ce sont les regrets.
    Le fait que tu te poses toutes ces questions me dit qu’en tout cas, pour sur, tu es un très bon médecin.
    Des bisous Margou ❤️

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  6. Je vais me faire certainement taper sur les doigts, mais tant pis.
    En même temps dans ce que je vais dire, mon but n’est pas de blesser, ni même de vous prendre pour des idiotes, loin de là.
    J’ai pas mal réfléchi à ce qui pouvait faire que ça ne veuille pas s’accrocher chez nous.
    Nous savons que mon mari est OATS mais pas OATS sévère.
    Il paraît que chez moi tout va bien, enfin c’est facile de dire ça, tout n’a pas été étudié non plus. Par exemple je ne sais pas s’il n’y a pas de problème à mon endomètre, et puis peut-être d’autres choses encore.
    Enfin bref, ça c’est le purement médical.
    Mais à côté de ça, je n’ai pas du tout mis de côté le psychologique, l’inconscient.
    Je ne parle pas des « oh mais tu y pense trop blablabla », non je parle de vrais blocages liés à notre vécu, à nos craintes, nos peurs. Tout ça dans l’inconscient bien sûr, sinon ça serait trop simple.
    Sinon pourquoi ces infertilités inexpliquées ?
    Il y a forcément quelque chose qui empêche un couple sans raison médicale de procréer.
    Soit médicalement tout n’a pas été exploré vraiment, soit réellement le psychologique y a sa part de responsabilité.
    Parce que je ne pense pas que Dame Nature fasse de la sélection du style : oh ben non toi tu sera une mauvaise mère, donc non. Parce que dans ce cas, ça se saurait….il n’y aurait pas de pédophile parent, pas de violeur parent, pas de tueur parent, etc….
    N’oublions pas que le corps est avant tout une machine. Lorsqu’une machine ne fonctionne pas, c’est qu’il y a un problème de mécanisme. Mais comme nous sommes en plus pourvus d’un cerveau, qui lui même est une machine, pourquoi n’y aurait-il pas un petit soucis d’engrenage à cet endroit là ? Seulement cette partie de notre corps est tellement complexe, qu’on ne sait pas ce qu’il est capable de faire.

    Je pense que c’est plausible, que le psychologique peut être responsable de certains maux.
    Merci de ne pas me taper, et de réfléchir vraiment à tout ce que j’ai pu dire. De prendre le temps d’y réfléchir.
    N’oubliez pas que moi aussi je suis comme vous dans cette galère. Et que je ne suis pas une débile qui passe par là, qui ne sait pas ce qu’est l’infertilité.

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    • Je suis tout à fait d’accord avec toi sur le psy qui retentit sur le corps. Mais je n’arrive pas à voir comment y remédier. J’ai fait de l’hypnose, j’ai vu la psy de PMA, je fais du yoga et rien ne se débloque.

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      • Ah ben là par contre, c’est la grande question.
        Admettons que le psy y ait sa part de responsabilité, je ne sais pas comment on le débloque le bordel. J’ai toujours été nulle en mécanique 😀

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    • Pépette, présidente !!! Pépette, présidente !!! (Et surtout, je veux voir les chaussons lors de la cérémonie d’investiture.)
      Je me suis déjà exprimée à plusieurs reprises à ce sujet et je suis ravie qu’on partage le même avis sur la question.
      Je crois que ce qui fait que beaucoup de pmettes rejettent la possibilité qu’il puisse y avoir un facteur psy, c’est précisément que:
      1. Ca les fait culpabiliser: « C’est dans ma tête donc c’est moi qui suis responsable. Je provoque les choses… ».
      2. Elles se sentent bien démunies en se disant: « Mais bordel, quoi faire? »
      Comme toi, vu les tartes dans la gueule que j’ai pris dans ma vie (et on est nombreuses semble-t-il), je n’ai jamais exclue la possibilité qu’il puisse y avoir une raison psy. Et alors? Quand bien même ce serait le cas, c’est pas plus culpabilisant que d’avoir une endo stade 4 ou des opk !! Ou que Mr soit OATS… Ben oui, depuis quand on contrôle notre inconscient? Donc pourquoi culpabiliser?
      Personnellement, je suis dans la case des infertilités inexpliquées. Mon frère et ma soeur ont galéré. Donc je me questionne forcément !! On vient de faire un caryotype pour éliminer (ou valider) l’hypothèse génétique. Mais si on ne trouve rien à ce niveau-là?
      Bref, je plussoie ce que tu as dit ma Pépette et je te remercie de l’avoir si bien dit. ❤

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      • Oh !!!!!!!!!!!!! un diplôme de présidente.
        Oh pitin….ça en jette ça !!!
        C’est surtout plus valorisant que le diplôme que je me suis vu octroyer dernièrement 😀

        Tu veux dire que tes frères et soeurs ont aussi galéré pour avoir des enfants ?
        Si j’analyse de mon côté….mes 2 soeurs ont plutôt bien vécu leur enfance et adolescence, contrairement à moi où ça a été beaucoup de souffrances sans que je ne sache pourquoi. Par la suite, les échecs ont continué pour moi, alors que mes soeurs ont continué leur vie comme elle l’ont commencée, sans ombre au tableau.
        Alors je te le donne en mille, toutes les 2 enceintes en C1 ou C2 à chacune de leurs grossesses. Pour moi tu connais le résultat….C47 et toujours rien lol

        Tiens, tout ça pourrait faire l’objet d’un sondage au sein des pmettes.
        Quand penses-tu avoir tes résultats caryotype ?

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      • T’as obtenu quel diplôme??? Ma soeur a fait 6 IAC et 1 FIV avant d’avoir mes nièces. Et mon frangin a mis des années et quelques fausses-couche avant d’avoir son 2ème… Mais je ne pense pas qu’il y ait un facteur génétique pour autant. Apparemment, c’est très rare !!
        Pour le caryotype, on devrait avoir les résultats d’ici 1 mois. Mais je ne m’attends à rien. D’ailleurs, je commence à me dire que même le test pré IMSI ou Matrice Lab ne serviront à rien… C’est cher, mais est-ce un bon investissement?

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      • Alors l’IMSI, je connais….c’est ni plus ni moins une ICSI, la différence est juste la vue ultra grossie des spermatozoïdes qui permet une meilleure sélection.
        Mais qu’est-ce que le test pré IMSI ? Disons que je ne vois pas trop quel test ils peuvent faire en amont.
        Pour la biopsie de l’endomètre, j’étais allée zieuter sur la toile, et je n’avais pas trop compris pour la prise en charge. Dans le sens où pour certaines, c’était pris dans le 100 % et d’autres non. J’avais vu que quand tu passais par la société Matrice LAB, les frais étais pour ta pomme. Et il me semble avoir vu un tarif d’environ 350 euros si mes souvenirs sont bons.

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      • Le test pré IMSI (ou MSOME) consiste à regarder l’état des spermatozoïdes avant d’envisager l’IMSI. Ca permet parfois de voir s’il y a des vacuoles ou pas.
        Pour ma biopsie, il en existe 2 sortes: une classique, envoyé dans un labo lambda, prise en charge à 100%. L’autre, via ML, qui effectivement coûte 393€, permet d’analyser plus finement l’état de la muqueuse et la réceptivité utérine. Mais ce sont 2 possibilités qui n’ont pas encore fait leurs preuves… Donc vu les coûts, ça fait hésiter.

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  7. Je pense qu’on est toutes d’accord finalement : bien sûr que le psychologique peut jouer mais je pense aussi que la pma influe sur notre cerveau et vice et versa… moi je suis tout comme vous je gère extrêmement mal l’échec et je ne supporte pas qu’on me dise c’est dans la tête. Dernièrement, une personne de mon entourage me disait (mon mec est OATS) que c’est le stress qui influe sur la production spermatozoïdes… je lui ai d’abord demandé depuis quand il avait son diplôme d’urologue et après je lui ai dit que peu importe ce qu’il pensait il ne pouvait pas dire ce genre de choses à un couple infertile qui culpabilise déjà assez de pas pouvoir faire un bébé « normalement »…
    Après sur le côté psycho de nos problèmes, je garde mes réserves depuis que je sais ce que nos hormones de filles peuvent faire à notre cerveau et à notre corps (Perso j’ai un spm assez modéré mais très identifiable au niveau susceptibilité).
    Oui le long commentaire sans queue ni tête…bon courage pour comprendre hein

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  8. Déjà savoir c’est dur, mais ne pas savoir la ou les causes, je trouve cela tellement difficile… Avancer dans l’inconnu, et se battre ainsi, vraiment il en faut de la force, de la persévérance, du courage, de l’amour et de l’espoir… Gardez espoir, vraiment vraiment… Des bisous

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  9. Tu es une sacrée bonne médecin !!! Je crois que dans la vie, et plus particulièrement dans les professions sociales (dans lesquelles on est amené à prendre en charge l’humain), on se doit, pour être compétent, de toujours se remettre en question. C’est la seule façon se s’améliorer, et tu le fais si bien !!
    En tout cas, comme toi, je n’avais jamais connu l’échec avant « ça ». Des mardes, oui, mais jamais d’échecs. Et c’est dur parce que celui-là, on n’a aucune maitrise dessus !! D’autant plus quand ça reste inexpliqué…
    Notre infertilité est passé de vaguement expliquée à inexpliquée puis maintenant à des hypothèses. C’est dur de ne pas comprendre. Mais je crois que c’est sans doute, avec le temps, le deuil le plus important qu’on ait à faire. Accepter de ne pas comprendre… Quand on intellectualise beaucoup, c’est un véritable défi !! Mais vous avez encore tellement de possibles que je vous souhaite du fond du coeur de ne pas avoir à trouver les explications, en étant récompensés par la vie… Bisous.

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    • C’est sûr que la PMA éclaire différemment ma vie et m’incite à me remettre en question. Mais j’envie celles et ceux qui n’ont aucun obstacle et qui avancent sûrs de leur bonne étoile. j’étais comme ça avant.

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  10. Tu as bien raison, ce qui est dur dans l’infertilité, c’est de savoir qu’il n’y a pas grand chose de vraiment « rationnel », qu’on a beau essayer de faire au mieux, on n’influe pas sur grand chose et que le fait que deux gamètes se transforment en embryon ou que cet embryon décide de s’accrocher, c’est encore un mystère pour la science aujourd’hui.
    C’est d’ailleurs pour moi tout le paradoxe de la PMA: essayer l’acupuncture, l’ostéopathie, la sophrologie, la psy (et j’en passe) pour se « débloquer » ou se « détendre » mais justement on ne ferait pas tout ça s’il n’y avait pas la PMA alors, forcément, on programme ces RDV, et cette « détente » n’a plus rien de naturel…
    Bref, je crois qu’il faut, dans la mesure du possible, essayer de continuer à vivre notre vie sans culpabiliser… Courage Margou, des bisous!

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      • Je te rejoins sur le fait que ne pas savoir pourquoi nous sommes confrontés à tous ces échecs est terrible à vivre. D’autant plus terrible que nous sommes impuissants pour faire changer la donne. Il nous reste à garder espoir et donner tout ce que l’on a dans nos « tripes » ( et tant que cela reste supportable) pour un jour tenir notre petit bout. J’aurai adoré avoir un médecin comme toi face à moi lorsqu’on m’a fait le diagnostic du lupus alors que je n’avais qu’une petite vingtaine d’années. Le simple fait que tu t’interroges sur ces questions me laisse penser que tu es un excellent médecin. Courage Margoublog.

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      • Comme je l’ai dit parfois je me ramasse dans les relations medecin malade, je ne suis pas tpujours un super medecin. J’essaue juste de m’ameliorer. J’aimerais tant pouvoir egalement agir sur la PMA en comprenant la raison des echecs. Bises

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  11. Je comprends tout à fait que la PMA est pu modifier ta manière de bosser.
    C’est le cas pour moi aussi, dans l’accompagnement des fausse-couches depuis que je connais, à travers les écrits de pmettes, l’autre « côté » mais pour plusieurs aspects. Je suis plus tolérante vis à vis de mes patientes, je sais ce qu’on ressent quand on a l’impression que son corps nous lâche, qu’il n’est pas à la hauteur.
    Moi qui bosse parfois avec des médecins qui se contrefichent de la relation patient-malade je t’admire de savoir te remettre en question ainsi.
    Bisous

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